Les membres de la famille Cavaignac

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Portrait de Jean Cavaignac

Jean Cavaignac, avocat et magistrat, est né le 26 mai 1737 à Montbazens dans l’Aveyron. Son père était un marchand, notable local. La famille habitat la maison du Prieur, qui abrite aujourd’hui la mairie de Montbazens. Parmi ses ancêtres figure Bertrand Cavaignac, gentilhomme huguenot qui accompagna le futur Henri IV lors du siège de Cahors en 1580. Jean Cavaignac étudie le droit à l’université de Toulouse dont il est diplômé en 1757. Il s’installe à Gourdon et y épouse, en 1760, Anne Condamine, fille du procureur du roi. Le couple eut plus de seize enfants, dont huit seulement survécurent à l’âge adulte. Jean Cavaignac est maire de Gourdon au début de la Révolution mais doit quitter la ville et s’installer à Brive après le 9 thermidor. Il est maire de Brive de 1798 à 1800, puis juge au tribunal du district de Brive. Il meurt à Brive le 26 juin 1804.

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Portrait de Jean-Baptiste Cavaignac

Jean-Baptiste Cavaignac est né à Gourdon, le 23 février 1762. Avocat au parlement de Toulouse, il est membre du directoire du département du Lot en 1790, puis élu à la Convention nationale. Il y vote la mort de Louis XVI. Il est envoyé en mission après de l’armée des côtes de Brest, puis auprès de l’armée des Pyrénées occidentales. Il réussit à échapper aux poursuites sous la Convention thermidorienne. Il siège peu de temps au Conseil des Cinq-Cents, étant éliminé par le tirage au sort. Sous le Consulat et l’Empire, il est successivement administrateur de la Loterie, régisseur de l’octroi municipal et de bienfaisance de Paris et consul à Mascate. De 1806 à 1813, il occupe les fonctions de directeur des Domaines du royaume de Naples. Il est nommé préfet de la Somme pendant les Cent-Jours, sans avoir le temps de rejoindre son poste. Exilé comme régicide sous la Restauration, et jamais amnistié, il meurt à Bruxelles, le 24 mars 1829.

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Porttrait de Jacques-Marie Cavaignac

Jacques-Marie Cavaignac est né à Gourdon (Lot) le 11 février 1773. Il entre à 17 ans comme sous-lieutenant au régiment de Navarre Infanterie. Après la Révolution, il s’illustre en 1797, au passage du Tagliamento, où Napoléon Bonaparte le nomme chef d'escadron sur le champ de bataille. Il se signale encore pendant la retraite d'Italie en 1799, sous les ordres de Moreau. Nommé chef de brigade, il prend en 1800, le commandement du 10ème régiment de dragons. Au sein de la division Macdonald, il participe au passage du col du Splügen, et à celui du fleuve Garigliano les 27 et 28 décembre. Il est blessé plusieurs fois assez dangereusement. A Austerlitz, Napoléon le nomme commandeur de la Légion d’honneur. En 1806, il passe au service du roi de Naples, Joseph Bonaparte puis Murat. Il participe notamment aux campagnes de pacification de la Calabre et à la tentative de débarquement en Sicile. Murat en fait son premier aide de camp. En 1812, il rentre en France comme général de brigade. À Moscou, il commande la cavalerie du XIème corps et protège la retraite de Russie, et s’enferme dans la place de Dantzig avec les 1 800 hommes qui lui restent. Il est envoyé prisonnier à Kiev, d'où il se rallie à Louis XVIII. Il est nommé lieutenant-général le 21 octobre 1814, fait baron Cavaignac de Baragne en 1818, puis commandeur de Saint-Louis et vicomte.  Après la Révolution de 1830, il est nommé inspecteur de cavalerie en 1831, pair de France en 1833, puis grand-croix de la Légion d'honneur en 1847. Il meurt à Paris le 23 janvier 1855.

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Portrait de Juliette Cavaignac

Julie Cavaignac, appelée par tous Juliette, est née à Paris le 22 mai 1780. Elle est la fille de Guillaume Olivier de Corancez (1734-1810), proche de Jean-Jacques Rousseau, et fondateur, en 1777, du Journal de Paris, premier quotidien français. Sa mère, Elisabeth Romilly, était la fille de Jean Romilly, un horloger et homme de lettres protestant genevois, rédacteur de quelques articles de l'Encyclopédie. Juliette Cavaignac épouse le conventionnel Jean-Baptiste Cavaignac en 1797. Ils ont quatre enfants, Eléonore, morte à dix-huit mois, Godefroy, Eugène et Caroline. Juliette Cavaignac joue un rôle majeur dans la carrière de son fils le général Eugène Cavaignac et notamment lors de son accession au pouvoir exécutif en 1848. Elle meurt à Paris, le 20 juin 1849. Ses mémoires furent publiées à titre posthume, en 1894.

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Portrait du général Eugène Cavaignac

Eugène Cavaignac est né le 15 octobre 1802 à Paris. Après ses études à l'école polytechnique, il intègre le génie militaire. Il participe en 1828 à l'expédition de Morée en Grèce. Signalé comme officier républicain après la révolution de 1830, il est envoyé en Algérie en 1832 où il fera l’essentiel de sa carrière militaire jusqu’en 1848. Il participe notamment à l'expédition de Mascara (1835), à la défense de Tlemcen (1836-37) ou à celle Cherchell. Blessé grièvement à deux reprises, il accède au grade de général en 1844.  Après la révolution de février 1848, il devient gouverneur de l'Algérie. Elu à l’assemblée, il devient ministre de la guerre du 20 mars au 5 avril puis à nouveau le 17 mai. Lorsqu’éclatent les journées de Juin, un décret de l'Assemblée nationale lui délègue tous les pouvoirs exécutifs. Il vient à bout de l'insurrection et remet ses pouvoirs à l'Assemblée qui lui confie de nouveau le pouvoir exécutif avec le titre de président du Conseil des ministres. Doté de pouvoirs quasi-dictatoriaux, il rétablit l’ordre, assainit l’économie et organise les premières élections au suffrage universel direct d’un président de la république. Candidat lors de ces élections, il est nettement battu par Louis-Napoléon Bonaparte. Élu député de Paris en 1852, il est brièvement enfermé lors du coup d’Etat du 2 décembre. Réélu en 1857, il refuse à nouveau de prêter serment à l'Empire et se retire de la vie politique. Il meurt à Flée (Sarthe) le 28 octobre 1857.

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Portrait de Godefroy Cavaignac
par Jean-Charles Langlois

Godefroy Cavaignac est né le 30 mai 1800 à Paris. Il poursuit des études de droit à la faculté de Paris et participe activement aux complots de la Charbonnerie. Il travaille comme journaliste parlementaire. Il fait partie de la société Aide-toi, le ciel t’aidera créée pour faire gagner les candidats libéraux aux élections de 1827. En juillet 1830, il participe activement aux Trois Glorieuses et à la prise du Louvre. Il est un des leaders du mouvement républicain sous la monarchie de Juillet. En avril 1831, accusé d'avoir tenté une insurrection républicaine lors du procès des ministres de Charles X, il est acquitté. Il prend la tête de la Société des droits de l'homme. Soupçonné après les émeutes d’avril 1834, il est interné à Sainte-Pélagie d'où il s’évade en juillet 1835. Il vit en exil en Angleterre jusqu’en 1840. Revenu en France, il fonde le journal La Réforme en 1843. ll meurt à Paris le 5 mai 1845.

 

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Portrait de Godefroy Cavaignac
par Paul Dubois

Godefroy Cavaignac est né à Paris le 21 mai 1853. Il fait ses études au lycée Charlemagne à Paris : premier prix du concours général, il refuse de recevoir son prix des mains du fils de l’empereur. A l'âge de 17 ans, il est engagé volontaire dans la guerre de 1870, pendant laquelle il obtient la médaille militaire. Admis à l'École polytechnique en 1872, il devient ingénieur des ponts et chaussées. Licencié en droit, il est nommé ensuite maître des requêtes au Conseil d'État. Élu député de la Sarthe en 1882 sous l'étiquette républicaine, il est nommé sous-secrétaire d'État à la Guerre du premier gouvernement Brisson en 1885. Durant l'affaire Dreyfus, ministre de la guerre, il utilise la fausse dépêche soi-disant interceptée par le colonel Henry, puis découvre et révèle qu’il s’agit d’un faux. Malgré tout, il reste convaincu de la culpabilité de Dreyfus. Il est réélu député de la Sarthe jusqu’à sa mort qui survient le 24 septembre 1905 à Flée (Sarthe).

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Le colonel Godefroy Cavaignac
avec de Gaulle

Et enfin, le troisième et dernier Godefroy Cavaignac, colonel des troupes de marine !

Les membres de la famille Cavaignac